Selon Anne-Marie Vanelle, membre titulaire de l’Académie vétérinaire de France, il s’agit là d’un avis scientifique important qui témoigne, pour la première fois en France, de la mise en œuvre concrète du concept « Une seule santé » en prônant une approche décloisonnée entre la médecine humaine et la médecine vétérinaire.
Cet avis a été coordonné Thierry LEFRANCOIS, vétérinaire au CIRAD, et par Bruno LINA, médecin virologue, membres du COVARS. Patrick GIRAUDOUX, écologue et Membre de l’Académie Vétérinaire, faisait partie de l’équipe de rédaction. Pour l’IAHP, les expertises de l’ANSES, de la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL), de l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT) et de l’École Nationale des Services Vétérinaires (ENSV), ont été sollicitées.
Cet avis est publié alors que de nouveaux foyers d’IAHP réapparaissent après une courte période d’accalmie qui suit la crise de 2022 ayant conduit à l’euthanasie de 21 millions de volailles et à des pertes économiques de plus d’un milliard d’euros. L’avis recommande une biosécurité accrue et une surveillance renforcée en élevage et sur les espèces sauvages. Il encourage la vaccination des volailles contre l’IAHP, telle qu’elle est recommandée par le Conseil de l’Union européenne et l’ANSES.
Bien qu’il n’y ait pas eu de cas avéré de transmission interhumaine de grippe aviaire, le risque de santé publique humaine doit être anticipé par la vaccination contre la grippe saisonnière et par une surveillance active chez les professionnels tels que les éleveurs, les vétérinaires et les intervenants au contact des volailles. Des prélèvements respiratoires humains seront ainsi mis en place, soit par auto-prélèvement soit par les vétérinaires, chez les éleveurs au contact de volailles contaminées et dirigés vers les laboratoires nationaux de référence.