Les coronavirus font partie du quotidien des vétérinaires. Des coronavirus différents de celui de la Covid-19 qui a déjà tué plus de 1,2 million d'humains, se retrouvent chez les chiens, les chats, les cochons ou les volailles. Les vétérinaires les rencontrent quotidiennement. Ils ont découvert des vaccins contre certains de ces virus, comme la bronchite infectieuse de la volaille.
Les services vétérinaires ont une grande expertise de gestion des crises sanitaires : Ils sont confrontés à une crise majeure tous les cinq ans. Par exemple, ils sont actuellement en alerte pour la peste porcine africaine et l'influenza aviaire. Les chaînes de commandement et les procédures sont donc bien connues.
Depuis le 6 avril, les laboratoires vétérinaires départementaux se sont vus accorder le droit de faire des dépistages « PCR » du SARS-CoV-2. Ils en réalisent environ 300 000 par semaine. Ils participent à l'effort national, mais regrettent que leurs propositions d’aide à cet effort n’aient pas été davantage pris en considération.
En amont de la réalisation des analyses, des tests innovants de détection de la COVID-19 par RT-qPCR ou sérologie ont été développés par des entreprises ayant une forte expertise pour la détection de virus animaux. La qualité de ces tests ne fait aucun doute. Ces éléments soulignent que les principes qui régissent la biologie sont les mêmes chez l’homme et les autres espèces animales.
Enfin, le risque de propagation épizootique du SARS-CoV-2 chez des animaux est réel. L’exemple actuel de la contamination d’élevage de visons au Danemark nous le rappelle. La crainte de nouvelles contaminations humaines à partir d’un nouveau réservoir animal est fondée et doit être intégrée dans la gestion de la crise.
Voir la lettre du Dr. Dombreval.
Voir le communiqué de Presse de l'Académie vétérinaire de France