Dans un communiqué du 3 avril, la préfecture du Finistère annonce qu'un premier foyer d'influenza aviaire a été détecté dans le département, dans un « élevage de canards gavés » à Plounévézel, près de Carhaix. « L'abattage préventif de l'élevage concerné a été réalisé dès le 1eravril », précisent les autorités, sans attendre la confirmation du caractère hautement pathogène du virus le lendemain. Une décision prise « au regard du caractère toujours évolutif de la situation nationale, des enjeux pour la filière volailles dans le département, et de la zone d'élevage concernée », justifie la préfecture. Après deux foyers en Ille-et-Vilaine et deux dans le Morbihan, il s'agit du cinquième foyer en Bretagne, première région avicole française. Les pouvoirs publics ont instauré un dépeuplement préventif autour des foyers bretons, et prévoient de mettre en place un « pare-feu » entre la Bretagne et les Pays de la Loire, où la maladie fait des ravages. Ce pare-feu recouvrerait une bande d'environ 10 km au sud des quatre foyers bretons. Tous les élevages de canards de chair et à engraisser pourraient y être dépeuplés, hormis dans les communes où se situent des couvoirs de canards. Par ailleurs, la Seine-Maritime a connu son quatrième foyer, dans un élevage situé à Catenay et Blainville-Crevon, à une dizaine de kilomètres de Rouen. En tout, 1 164 foyers en élevages ont été recensés en France (dont 508 en Vendée), d'après le dernier bilan officiel, arrêté au 4 mars.