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Actualités

Recommandation du port des masques

Communiqué N°6 - Proposition pour la mise en oeuvre de l’utilisation de masques grand public

Ce communiqué a pour objet d’appeler l’attention sur l’usage des équipements recouvrant le nez et la bouche à la sortie du confinement.

Certains personnels ont d’ores et déjà indiqué que leur reprise du travail en présentiel sera conditionnée au port d’un masque. Dans le secteur de l’enseignement en particulier, la question se pose pour les enseignants, les élèves et étudiants.

Il semble nécessaire qu’une doctrine lisible sur ce sujet soit exprimée.
Les masques FFP2 et FFP3 sont réservés au personnel soignant et social. Les masques chirurgicaux également, ainsi qu’aux citoyens atteints par le Covid-19 et aux employés des services publics et industries considérés comme essentiels. Ces Masques FFP2, FFP3 et chirurgicaux sont des masques sanitaires.

Les masques alternatifs, non sanitaires, sont de deux catégories :

  • à usage des professionnels en contact avec le public
  • à visée collective (protection de l’ensemble du groupe) pour toutes les autres personnes.

Dans le cadre de la stratégie de réduction de la propagation du virus et en complément de l’utilisation des équipements évoqués précédemment, l’usage de masques artisanaux peut être préconisé dans l’espace public.

Considérant le mode de transmission du virus (par gouttelettes et aérosol), le masque représente en effet l’un des moyens les plus efficaces pour briser la chaîne de contamination collective, comme l’a rappelé l’Académie nationale de médecine et reconnu l’OMS. Il apparaît donc important de recommander (voire de rendre obligatoire comme dans certains pays) le port d’un masque, notamment dans les transports en commun et dans les lieux publics. En Asie, son port est pratiquement devenu culturel en tant qu’acte civique et mode de protection collectif. En Allemagne, le Robert Koch Institut préconise l’utilisation de « Community Masks » dans l’espace public.

Le recours à ce type de masque comporte en outre des vertus pédagogiques : il favorise la prise de conscience de la distanciation physique ainsi que l’attention portée à sa santé et à celle des autres.
Il sera indispensable de rappeler que le port du masque n’exonère pas du respect des mesures et gestes-barrières (nettoyage adéquat des mains, distanciation physique et désinfection des surfaces potentiellement contaminées…). Dans tous les cas, l’usage d’un masque n’est pas exclusif mais complémentaire.

La période de confinement peut être mise à profit pour confectionner des masques « maison » lavables, en respectant les prescriptions de l’Afnor (des tutoriels pourraient avantageusement être mis en ligne sur un site de l’Etat), de telle sorte que les citoyens soient tous équipés dès le 11 mai, sans aucun coût pour la collectivité.
Une approche solidaire peut être mise en oeuvre au travers de la confection de masques lavables pour les résidents d’un immeuble ou de maisons voisines, sans oublier les personnes sans domicile fixe proches.
S’agissant des enfants, des masques pédiatriques ou des masques adaptés à leur visage doivent être utilisés, même si dans la pratique le port dans la durée par de jeunes enfants de tels équipements sera difficile à assurer.
Le port du masque grand public représente une mesure de protection collective qui, s’il est adopté par tous, devient une mesure de protection individuelle.

Pour limiter et ralentir la circulation du virus du Covid-19, tout est « bon à prendre » ; c’est l’addition de différentes mesures, dont l’utilisation d’un masque dans la population générale, qui constituera le socle du dispositif de déconfinement, en vue de réduire le risque d’un rebond tant redouté de l’épidémie.